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Rabat de Lyautey à Mohammed VI

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Petite Histoire de Rabat… et du Maroc

DATES CLES DE L’HISTOIRE CONTEMPORAINE DU MAROC

Petite Histoire de Rabat de l’antiquité à nos jours

L’Epoque Phénicienne et Romaine

On trouve les premières traces de l’homme à Rabat, sur le site actuel du Chellah au VIII ème siècle avant JC. Fondée par les Phéniciens comme d’autres villes côtières du Maroc, elle tomba ensuite sous la coupe des Carthaginois. On ne sait pas réellement quelle était sa place dans l’économie régionale.

Ce sont les Romains qui ont donné le nom à la cité de Salé (sala colonia), qui est une déformation du mot latin Sala, premier nom donné au fleuve Bou Regreg qui séparent les villes de Rabat et Salé. Ils installèrent là un port fluvial en lieu et place du port phénicien préexistant, port qui disparut à la fin de l’Empire Romain. Les tribus “Berbères” (nom donné par les romains aux populations autochtones) s’établirent par la suite plus en contrebas, de part et d’autre du Bouregreg, à l’emplacement actuel de Rabat et Salé.

La cité romaine de Sala, dont on peut admirer les vestiges sur le site du Chellah, avait la particularité d’avoir son propre code municipal et son sénat quand Tanger sous l’empire du droit romain ne bénéficiait d’aucune indépendance.

Sala était alors à la limite sud du territoire romain de Maurétanie Tingitane. Elle fut abandonnée par l’empereur Dioclétien, comme Volubilis, lors de la constitution de la Tingitana. Certes la présence romaine subsista après le départ de l’administration mais elle cessa d’appartenir à l’orbis romanus, c’est à dire qu’elle ne fit plus partie de la sphère “romaine”.

Carte de la Tingitana au sein de la province de Mauritania dont faisait partie Sala Colonia avant  Dioclétien.

vestiges romains de Sala Colonia au Chellah

L’empire Almohade à son apogée.

L’Epoque Almohade

Une des première tribus berbères nomades à s’installer à Rabat fut les Berghouata. Ils résistèrent aux vandales, ces peupes germaniques qui ont tenté d’envahir le Maghreb au VIème siècle. Convertis à l’Islam après le contrôle du Maghreb par les Arabes au VIIème siècle, ils régnèrent sur ce territoire jusqu’en 1148, date de leur anéantissement par les armées Almohades d’Abdel Moumen Beni Ali El Goumi.

Les Berghouata occupaient toute la partie sud de l’oued Bouregreg jusqu’à Safi, tandis que l’autre tribu berbère des Ghemoua se partageaient le nord depuis le Rif jusqu’au Bouregreg. Ces deux tribus berbères composaient elles-mêmes la grande tribu des Masmouda, une des trois grandes composantes berbères avant l’arrivée des arabes, avec les Saharaja et les Zénates.

Ces derniers extermineront la tribu Berghouata dont la pratique religieuse de l’Islam fut considérée comme peu conforme au Coran.

Ils se confrontent victorieusement à la tribu des Aouraba qui avait porté au pouvoir la dynastie des Idrissides. Ces derniers après avoir évincé les Ghemoua du nord du Maroc cherchaient à consolider leur territoire. Résistant aux Almoravides, les Berghouata finiront par s’incliner devant les Almohades issus de tribus berbères islamisées du Haut Atlas.

Ils tentront même d’éliminer toutes traces de l’existence de cette tribu jugée hérétique. Pour les remplacer, les Almohades favorisent l’implantation des tribus arabes Beni Maâqil, très religieuses, venues d’Arabie. C’est ainsi que les Zaërs d’origine Yemanite s’installèrent dans la région de Rabat (ils donnèrent le nom à la région).

Sur la rive droite du Bouregreg, est fondée la ville de Salé sous l’impulsion d’un architecte de retour d’Andalousie dénommé Acharah. Sur la rive gauche, des moines-sodats érigent au Xème siècle un ribat (couvent fortifié) sur l’éperon rocheux, qui donnera bien plus tard son nom à la ville. C’est en effet à partir de ces ribats que les Almohades mènent leur guerre sainte vers l’Espagne. Séduit par le site, Abdel Moumen s’installe à Rabat, érige des murailles et engage la construction de Mahdia, la future ville de Salé le neuf, rebaptisée ainsi en hommage au créateur de la doctrine unitaire almohade, son prédécesseur, Al-Mahdi Ibn Tummert.

Abou Yaqoub Youssouf, son fils et successeur contribue à fortifier la Kasbah et à en faire une place forte importante. Il y édifie une grande mosquée, Jemaa Al Atiqa, mais aussi l’enceinte de la Kasbah. Nous sommes alors à la fin du XIIème siècle et Yacoub El Mansour (Abu Yusuf Yaqub al-Mansur), petit-fils d’Abdel Moumen, veut devenir le plus puissant des souverains Almohades, et faire de Rabat l’Alexandrie de l’Atlantique. Il érige la Tour Hassan à l’image de la Koutoubia de Marrakech et de la Giralda de Séville. Il fortifie la kasbah, l’entoure de deux immenses murailles de cinq kilomètres, percées de cinq portes (les murailles actuelles).

C’est ce souverain prestigieux qui attribuera définitivement à la ville le nom de Rabat El Fath : “Ribat de la Victoire” après la victoire sur les armées castillanes du roi Alphonse VIII à Alarcos en 1195. Il est alors tout puissant militairement mais son prestige s’étend au domaine des arts, des lettres et des sciences et devient le protecteur d’intellectuels tels le philosophe et médecin Averroes.

Mais Yacoub El Mansour meurt sans terminer son œuvre en 1199. En 1212, les Almohades de Muhammad an-Nasir, fils de Abu Yusuf Yaqub al-Mansur sont défaits par la coalition chrétienne lors de la terrible bataille de Las Navas de Tolosa. C’est le début de la reconquista et la fin de Al-Andalus. La ville perd alors peu à peu de son éclat. La plus grande mosquée du monde, la Tour Hassan, ne sera jamais terminée, elle sera sérieusement endommagée après le tremblement de terre de 1755 et tombera peu à peu en ruines sous l’effet d’incendies et de pillages.

La fin de la dynastie Almohade amorcera le déclin de Rabat. La kasbah restera habitée, mais abandonnera peu à peu sa vocation initiale. Entre la fin du règne des Almohades et le début du XVI ème siècle, Rabat va perdre de son infuence au profit de Salé.

La cour de la medersa de Salé d’époque mérinide

L’époque Mérinide

La dynastie des Mérinides, berbères nomades zénètes du Maroc oriental, chasse les Almohades et règne au Maroc entre 1258 et 1465. Les Mérinides exècrent les Almohades. Ils ne veulent en aucune manière donner corps au projet de Yacoub El Mansour de faire de Rabat la capitale du Maghreb. Abou Yousouf Yacoub accorde alors sa préférence à la ville de Salé plutôt que Rabat. Salé est dotée d’un puissant arsenal maritime protégé par une muraille du côté du fleuve rendue nécessaire après un raid meurtrier des Castillans en 1260.

Le port de Salé se développe au début du XVe siècle, au point de devenir le comptoir commercial le plus important de la côte atlantique. La Medersa d’Attalâa est construite et la ville est une des rares au Maroc à être alimentée en eau douce par un aqueduc. Le caractère religieux de la ville déjà prégnant est accentué et Salé devient le foyer du soufisme avec des saints ermites comme Sidi ben Achir (mystique musulman espagnol du XIVe siècle), des marabouts comme Sidi Abdallah Ben Hassun (lettré du XVIe siècle venu d’un village au nord de Fès) et bien d’autres célébrés encore aujourd’hui.

Le site de Chella (l’ancienne Sala), abandonné sous les Almohades, est devenu, sous Abull-Hasan al Marini, un sanctuaire et une vaste nécropole. Le souverain y a élevé une zaouïa prestigieuse dotée d’une mosquée.

A Rabat, seules quelques noualas au pied de la Kasbah subsistent à l’ombre de la tour Hassan en ruines. Les seuls aménagements connus sont ceux de la construction de Jemaa El Kebir (la Grande Mosquée) avec, en face, le Maristan al-Azizi doté d’une fontaine et le Hammam Ej-Jdid aux abords de la Casbah. Rabat est devenue un faubourg de Salé, que la traversée difficile du Bouregreg isole encore plus.

L’époque Andalouse

Rabat prend une nouvelle vie avec l’arrivée des Morisques nom donnés aux Andalous musulmans, derniers maures chassés d’Espagne au XVIIème siècle par le roi d’Espagne Philippe III. D’abord les Hornacheros qui arrivent équipés de leurs armes avant les édits de proscription. Ils viennent de la Sierra d’Hornacho, au sud-est de Mérida en Estrémadure, et s’installent sur la rive gauche du Bouregreg. Dotés d’une profonde foi musulmane, ils sont riches, parlent l’arabe, et constituent la noblesse mauresque. Ils s’emparent aussitôt de la Kasbah.

Puis vinrent à partir de 1610 et jusqu’en 1614, d’autres Andalous chassés d’Espagne par la force. Ceux-là fortement européanisés, musulmans ou chrétiens convertis ont oublié pour la plupart leurs coutumes ancestrales et ne parlent plus l’arabe. Ils sont désargentés et sans armes.

Ils ne trouvent pas place dans la Kasbah occupée par les Hornacheros qui les obligent à trouver refuge en dehors de la Kasbah. Pour se sécuriser, ces andalous construisent une muraille à l’intérieur de l’enceinte almohade : « le mur des Andalous » et y fondent ce qui est aujourd’hui la médina.

Entre Andalous et Hornacheros, une sourde rivalité va naître avec de multiples conflits, souvent armés, et arbitrés parfois par la cité de Salé.

Les Hornacheros, maîtres de la Kasbah, sont des guerriers terriblement revanchards. Depuis la Kasbah, ils veulent faire de la côte atlantique l’équivalent des côtes barbaresques algériennes. Ils arment des navires légers qui passent bien la “barre” et vont piller les riches villes côtières espagnoles qu’ils connaissent parfaitement bien. La “course” est née, car même si les Slaouis étaient déjà réputés pour leurs activités de brigandage, cela se limitait surtout aux pillages des navires échoués sur la côte. Rabat devient alors peu à peu un repaire de brigands et de pirates, siège de trafics en tous genres. Les “corsaires” de Rabat sont de plus en plus intrépides : le célèbre renégat hollandais Jan Janszoon alias “Mourad Rais” parvient avec ses navires jusqu’à la côte islandaise en 1627 où il sème l’effroi (image ci-dessous).

Forts de leurs succès et de leur nouvelle puissance militaire, les Hornacheros arrivent à convaincre les habitants de Salé (le vieux) de faire sécession. Ils y parviennent d’autant plus que le port de Salé devient de plus en plus difficile d’accès en raison de l’ensablement du Bouregreg. Ensemble, Salé et Rabat se soustraient à l’autorité du sultan Saadien et se constituent en “république autonome” dite du Bouregreg qui durera de 1627 à 1641. Le pouvoir était assuré par un gouverneur élu pour un an, assisté d’un conseil (le diwan) de 16 membres, composés de Rbatis et de Slaouis. Le 1er gouverneur de cette république fut Ibrahim Vargas dont la famille (devenue Bargach) figure encore parmi les familles les plus influentes du Maroc. Bien sûr l’activité principale de cette république était la piraterie, source de revenus inépuisable.

Pour parvenir à déjouer les vaisseaux qui les pourchassent, les pirates de Salé utilisent des embarcations légères comme les chébecs, les seules à même de franchir avec un faible tirant d’eau la redoutable barre océanique à l’entrée du chenal. Une fois passée la barre, les bateaux pirates se réfugient dans la kasbah, particulièrement armée pour répondre en sécurité aux canons ennemis. Les Hornacheros recrutèrent des capitaines et des équipages parmi les corsaires européens les plus réputés mais aussi parmi certains marocains attirés par l’appât du gain. Certains marins locaux gagnèrent la célébrité, et citons parmi eux Abdellah Benaïcha qui fut amiral et ambassadeur en Angleterre et en France, et Raïs Fennich. Le grand exploit de ces deux corsaires slaouis fut en 1691, la capture de quatre vaisseaux européens aux îles Canaries, ce qui reste la plus grande prise jamais réalisée par la course de Salé.

La république du Bouregreg et les corsaires

Le chébec ou chebek est un petit bateau méditerranéen. D’origine hispano-arabe, il sert pour le commerce ou la guerre. Très fin, il navigue à la voile et à l’aviron. Il peut porter des canons sur ses flancs, contrairement aux galères et il est gréé en trois-mâts avec des voiles latines. Il est intensément utilisé aux XVIIe et XVIIIe siècles avant de disparaître progressivement au XIXe siècle.(source : Wikipedia- fr)

Jan Janszoon alias “Mourad Rais” redoutable corsaire Hollandais, converti à l’islam dans les geôles d’Alger où il était prisonnier, il fut grand amiral de Salé.

Si les pirates de Salé prennent officiellement le titre de “corsaire“, c’est en raison de traités avec certains pays européens au nom desquels ils sont censés naviguer et combattre. Au plus fort de l’activité de la course, une dizaine de navires de corsaires de diverses nationalités mouillaient ainsi en permanence au port de Rabat. Pour stimuler et encourager les équipages marocains musulmans, les capitaines ajoutèrent une dimension religieuse à la course, ce qui fit d’elle une forme de djihad maritime, mais le profit restait malgré tout prioritaire.

Rabat (alors, rappelons-le, appelée Salé par les européens) était redoutée, mais elle séduisait. Cette ville cosmopolite à l’univers interlope  attirait bandits mais aussi riches négociants peu scrupuleux et prompts à saisir les bonnes affaires des cargaisons pillées sur les navires arraisonnés. Outre les marchandises, les hommes et femmes capturés sur ces navires constituaient aussi d’excellentes monnaies d’échanges et la rue des Consuls était alors un centre actif de transaction de captifs. Les moins chanceux étaient vendus comme esclaves sur la place du souk El Ghezel. Pour preuve de sa réputation, Daniel Defoe fait de Salé le Neuf, dans son roman Robinson Crusoe publié en 1719, la capitale de la piraterie. Le français Germain Mouëtte resta captif deux ans dans les geôles de Salé. Il en tira un récit savoureux lors de son retour en France après onze de captivité au Maroc.

Au fil des siècles, la ville perd de son attrait : victimes des dissensions entre Hornacheros et Andalous et de leur rivalité interne, Rabat et Salé doivent se soumettre à l’autorité du pouvoir religieux puis à celle du sultan. La “course” est en net déclin et devient moins intéressante, le sultan s’octroyant une part du butin de la course de plus en plus conséquente. L’arrivée au pouvoir de la dynastie des Alaouites et du sultan Moulay Ismail éteint les dernières tentatives d’insoumission. Pourtant, de 1672 à 1727, profitant de la faiblesse des sultans de l’époque, Rabat vit à nouveau une période plus fastueuse, mais est ramenée définitivement à l’obéissance par le sultan Sidi Mohammed qui fonde Mogador et détourne vers ce nouveau port le trafic maritime de Rabat. Après le bombardement en 1765 de Salé et Rabat par la flotte française, et la conclusion d’un traité défavorable, le sultan Moulay Slimane met fin, ensuite, officiellement à la course, en 1818, en supprimant sa marine militaire. Si l’activité portuaire civile se maintient, la prospérité de la ville est en déclin, et Rabat ne doit même le maintien et l’existence de son palais royal qu’à l’insécurité de la route Fès-Marrakech, Rabat constituant alors pour le souverain chérifien une solution de repli.

Kasba, Salé le neuf et Salé le vieux à la fin du XVIIe

Combat devant l’oued Bouregreg en 1641

Bombardement de Rabat en 1765

Le protectorat et Lyautey

En 1912, lors de l’instauration du protectorat français, le résident général Lyautey est séduit par la ville de Rabat autant que par son climat et sa position stratégique tournée vers l’Atlantique. Il redoute surtout l’agitation intellectuelle et religieuse permanente de Fès où siège le gouvernement chérifien et réside le sultan. En octobre 1912, il impose alors au sultan Moulay Youssef qui succède à son frère Moulay Abdelhafid, de quitter Fès pour Rabat et fait de cette dernière la capitale administrative du Maroc. Les occupants français attirent les jeunes architectes et urbanistes français qui modernisent aussitôt la ville  et en font un laboratoire d’urbanisme tout en lui conservant son caractère mauresque, prenant soin à quelques exceptions près de ne pas détériorer ce magnifique patrimoine.

En 1955 (le 16 novembre), à la fin du protectorat, le sultan Sidi Mohammed ben Youssef futur roi Mohammed V est accueilli triomphalement par la population Rbatie et Slaouie à l’aéroport de Rabat-Salé, après son exil à Madagascar. Est-ce cet accueil impressionnant qui a motivé sa décision du maintien de Rabat comme capitale, peut-être ? Car le fassi d’origine, a sans doute été ému par cet enthousiasme populaire. Et s’il était né à Fès, c’est bien à Rabat que quelques années après sa mort, son mausolée était érigé, sans que quiconque ne s’en offusquât. Son fils Hassan II, en 1961, et son petit-fils Mohammed VI en 1999, confirment le choix de Rabat comme capitale, tout en alternant les séjours dans les différents palais du Royaume, un peu partout au Maroc, selon la tradition des souverains Chérifiens.

En 2012, l’UNESCO, après avoir reconnu la valeur universelle exceptionnelle de Rabat, capitale moderne et ville historique, et de son patrimoine en partage entre différentes périodes historiques et différentes civilisations, inscrit Rabat sur la liste du patrimoine mondial.

NDLR : www.rabat-maroc.net a reçu de nombreuses observations d’internautes historiens ou universitaires nous faisant le reproche d’utiliser la terminologie “protectorat du Maroc” et non celle, selon eux, plus correcte de “protectorat français au Maroc“.

Etymologiquement et sur un plan sémantique nous sommes tout à fait conscients que les termes “protectorat français au Maroc” seraient plus adéquats. Toutefois, en nous fondant sur un plan tant historique que politique, nous maintenons notre terminologie de “protectorat du Maroc“.  Pourquoi ?

Le régime dévoyé instauré au Maroc par l’Etat français dès 1912, n’avait rien de commun avec le régime politique du protectorat initié par les Européens au XIXème siècle et qui consistait à maintenir un Etat dans sa souveraineté, en ne lui retirant que certaines compétences telles que la diplomatie, le commerce extérieur ou la sécurité des frontières.

Dans les faits, et l’histoire l’a démontré, le protectorat institué au Maroc n’a été qu’une forme de sujétion coloniale. Dés lors, nous avons parlé de “protectorat du Maroc” comme nous aurions indiqué “occupation du Maroc” ou “colonisation du Maroc“.

Par ailleurs, il est prétendument erroné de prétendre que l’Etat français ne mentionnait dans ses documents officiels que la terminologie “protectorat français au Maroc“. Lyautey lui-même dans ses premiers documents officiels évoque les termes de “protectorat du Maroc“. Se conférer, entre autres, pour cela au “Rapport général sur la situation du protectorat du Maroc” au 31 juillet 1914 signé par Lyautey lui-même. En outre, quelques hauts fonctionnaires et parlementaires français, peu soucieux de se conformer à la terminologie imposée par l’administration française, utilisaient régulièrement les termes “protectorat du Maroc” dans leurs écrits.

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