Sélectionner une page

www.rabat-maroc.net

Rabat de Lyautey à Mohammed VI

portail de Rabat, tourisme, histoire et culture

Les dates-clés de l’histoire contemporaine du Maroc : de 1965 à 1971, de l’état d’exception aux coups d’état

12 novembre 1965

Si la disparition de Ben Barka a soulevé l’émoi des dirigeants de la classe politique, notamment dans les rangs de l’UNFP, aucun slogan relatif à Ben Barka n’est lancé lors des grèves provoquées fin 1965 par l’UGTM puis relayée par l’UMT. L’UNFP ne participe pas officiellement à ces manifestations populaires de rues. La censure officielle réprime les articles de journaux sur l’affaire Ben Barka. « Libération » l’organe officiel de l’UNFP suspend de lui-même sa publication.

décembre 1965

Le bilan économique de l’année 1965 pour le Maroc est décevant. Sur le plan agricole, les récoltes sont toutefois suffisantes pour parvenir à l’autonomie alimentaire du Maroc. Mais si en raison de la sécheresse, les récoltes de blé dur, maïs et légumineux sont excédentaires, on a dû importer en masse du blé tendre compensé en partie par les exportations d’agrumes.

Sur le plan industriel, l’inauguration du complexe chimique de Safi en juin 1965 est la première grande réalisation du Maroc dans le domaine de l’industrie lourde et marque une étape importante pour l’économie marocaine. Grâce aux gisements des phosphates de Yousouffia et de phosphates d’ammonium, l’usine pourra produire de l’acide phosphorique, mais aussi des engrais de trois types (TSP, ASP et NPK).

La production des industries alimentaires et de transformation a chuté. Seuls, la minoterie et l’industrie textile pour la satisfaction des besoins locaux a progressé. De manière générale, les importations ont augmenté et les exportations ont diminué. Si le pouvoir d’achat est stable, l’économie marocaine montre fin 1965 un ralentissement certain.

10 janvier 1966

L’Express, hebdomadaire français, publie un récit du truand français Figon, barbouze des services secrets français, intitulé : « J’ai vu tuer Ben Barka ». Il met en cause nommément Oufkir, Ministre de l’intérieur et le commandant Dlimi, chef du CAB1, les services secrets. Figon est retrouvé suicidé dans son appartement parisien le 17 janvier. Le Général De Gaulle, chef de l’Etat français, s’emporte contre les services secrets marocains qu’il met en cause dans le rapt de Ben Barka. Il rappelle l’ambassadeur en poste à Rabat

12 novembre 1965

Si la disparition de Ben Barka a soulevé l’émoi des dirigeants de la classe politique, notamment dans les rangs de l’UNFP, aucun slogan relatif à Ben Barka n’est lancé lors des grèves provoquées fin 1965 par l’UGTM puis relayée par l’UMT. L’UNFP ne participe pas officiellement à ces manifestations populaires de rues. La censure officielle réprime les articles de journaux sur l’affaire Ben Barka. « Libération » l’organe officiel de l’UNFP suspend de lui-même sa publication.

décembre 1965

Le bilan économique de l’année 1965 pour le Maroc est décevant. Sur le plan agricole, les récoltes sont toutefois suffisantes pour parvenir à l’autonomie alimentaire du Maroc. Mais si en raison de la sécheresse, les récoltes de blé dur, maïs et légumineux sont excédentaires, on a dû importer en masse du blé tendre compensé en partie par les exportations d’agrumes.

Sur le plan industriel, l’inauguration du complexe chimique de Safi en juin 1965 est la première grande réalisation du Maroc dans le domaine de l’industrie lourde et marque une étape importante pour l’économie marocaine. Grâce aux gisements des phosphates de Yousouffia et de phosphates d’ammonium, l’usine pourra produire de l’acide phosphorique, mais aussi des engrais de trois types (TSP, ASP et NPK).

La production des industries alimentaires et de transformation a chuté. Seuls, la minoterie et l’industrie textile pour la satisfaction des besoins locaux a progressé. De manière générale, les importations ont augmenté et les exportations ont diminué. Si le pouvoir d’achat est stable, l’économie marocaine montre fin 1965 un ralentissement certain.

10 janvier 1966

L’Express, hebdomadaire français, publie un récit du truand français Figon, barbouze des services secrets français, intitulé : « J’ai vu tuer Ben Barka ». Il met en cause nommément Oufkir, Ministre de l’intérieur et le commandant Dlimi, chef du CAB1, les services secrets. Figon est retrouvé suicidé dans son appartement parisien le 17 janvier. Le Général De Gaulle, chef de l’Etat français, s’emporte contre les services secrets marocains qu’il met en cause dans le rapt de Ben Barka. Il rappelle l’ambassadeur en poste à Rabat

Le complexe chimique de Safi marque le début de l’industrialisation du Maroc.

20 janvier 1966

Un mandat d’arrêt international est lancé contre Oufkir et Dlimi. Hassan II manifeste publiquement son soutien à Oufkir. L’opinion publique marocaine le conforte dans cette posture. L’UNFP est silencieuse.

3 mars 1966

Un dahir du 10 février 1966 surprend le monde politique mais surtout militaire : il fixe la nouvelle composition de la garde royale qui comprend désormais une formation aéroportée et parachutiste. Ce dahir souligne la défiance de Hassan II à l’égard des F.A.R. On constatera par la suite, lors des tentatives de coup d’état, l’importance de ce dahir.

6 avril 1966

Lors d’une conférence du presse, le ministre de l’éducation nationale, le Dr Benhima, remet en cause le processus d’arabisation et prône une sélection pour l’entrée du secondaire. Aussitôt les organisations syndicales ouvrières et étudiantes, UMT, UGEM et UNEM se mobilisent en organisant des manifestations de protestation qui recueillent un grand soutien dans la population.

Les étudiants, dans la mouvance de l’agitation étudiante qui existe dans le monde occidental, notamment en Allemagne et en France en 1968, maintiennnent régulièrement des mouvements de protestation jusqu’en 1971. Hassan Ismaïl le vice-président de l’UNEM et l’avocat Omar Benjelloun sont condamnés à de lourdes peines de prison pour incitation à la grève.

9 juin 1966

Institution de par la Loi d’un service militaire obligatoire de 18 mois pour tous les marocains âgés de 18 ans : le service militaire se veut un instrument de modernisation et un moyen de promotion sociale.

4 juillet 1966

Publication des décrets d’application de la réforme agraire : l’Etat marocain doit remettre à des paysans marocains plus de 303.000 hectares récupérés sur les terres exploitées par les colons français. Dans les faits, quelques milliers d’hectares sont réellement remis aux paysans en 1966, la plus grande partie se fera en 1972. L’essentiel des terres récupérées sur les lots de colonisation du temps du protectorat est cédé aux provinces pour leur exploitation afin que leurs recettes soient affectées aux budgets provinciaux.
A l’indépendance, sur 4,5 millions d’hectares cultivables, 1 million d’hectares était exploité par 5400 colons français, 1,8 millions d’hectares par 7500 féodaux marocains tandis que les 600.000 paysans se partageaient un peu moins de 2 millions d’hectares.

5 septembre 1966

Le procès des principaux impliqués dans l’affaire du rapt de Ben Barka s’ouvre à Paris. Dlimi, mis en cause, se présentera lui-même au palais de justice le 19 octobre 1966 pour « laver l’honneur de son pays ». Le procès est remis pour supplément d’instruction, Dlimi est placé en détention provisoire. Il est promu aussitôt Lieutenant-colonel par le roi.

16 février 1967

L’arrestation d’étudiants dans l’enceinte même de l’université de Rabat, montre l’impossibilité d’un dialogue entre l’UNEM et le pouvoir.

3 mars 1967

Discours du trône : le roi annonce une prochaine réforme de la constitution en vue de la levée de l’état d’exception en vigueur depuis le 4 juin 1965.

5 juin 1967

Après ouverture du nouveau procès du rapt de Ben Barka, le verdict tombe : les principaux accusés français Lopez et Souchon sont condamnés à 8 ans. Dlimi est acquitté faute preuve et sort de prison. Oufkir est condamné à perpétuité par contumace. En rentrant triomphalement au Maroc, Dlimi est nommé directeur du cabinet militaire du roi.

Le verdict du procès des ravisseurs de Ben Barka ne suscite pas d’émotion particulière au Maroc, car l’attention de toute la population se porte vers le conflit israelo-palestinien. A Rabat, des manifestations de soutien à la cause palestinienne sont organisées par l’U.M.T. L’ambassade des Etats-Unis est endommagée. A Casablanca, quatre navires américains sont bloqués dans le port par des ouvriers de l’UMT. A Meknès, deux israélites sont tués au cours de manifestations antisionistes.

Cette période marque la dernière des vagues d’émigration des juifs marocains vers les U.S.A, le Canada, la France et Israël (l’émigration juive vers Israël interdite à l’indépendance avait été autorisée à nouveau en 1961, après la naufrage du bateau « le Pisces » rempli d’émigrants clandestins, provoquant la mort de 42 juifs marocains). Du 5 juin au 1er novembre 1967, 7000 juifs auraient ainsi quitté le pays (chiffre non officiel).

6 juillet 1967

Hassan II abandonne le poste de chef du gouvernement qu’il occupait depuis le 7 juin 1965. Nomination de Mohammed Benhima (sans étiquette) comme premier ministre, et constitution d’un nouveau gouvernement. Oufkir fait partie du cabinet ministériel. Il est nommé, par ailleurs, général de division. L’Istiqlal reste dans l’opposition.

14 juillet 1967

La répression s’accentue sur les politiques de gauche comme sur la presse d’opposition. Parmi eux, quatre directeurs de journaux sont arrêtés, Berrada, directeur de l’Opinion (Istiqlal) et El Yazghi, directeur de Libération (UNFP), pour « atteinte à l’ordre public ».

Le 28 juillet 1967, le gouvernement interdit la réunion du congrés annuel de l’UNEM.

18 septembre 1967

Lors d’un discours à Tanger, Hassan II lance le projet pharaonique d’irriguer 1 million d’hectares alors que 150.000 hectares étaient jusqu’alors irrigués. La direction de l’hydraulique est créée, et rattachée au ministère des travaux publics. La réalisation d’une série de 6 barrages est lancée. Depuis, plus de 100 barrages ont été édifiés et le million d’hectares a été effectivement irrigué en 1997. Le savoir-faire marocain en matière de gestion de l’eau est désormais mondialement reconnu pas les plus hautes instances internationales.

26 septembre 1967

Ouverture d’un stage pour 1023 enseignants recrutés en France dans le cadre des accords culturels entre la France et le Maroc. Au total ce sont 7000 enseignants français qui dépendent en 1967 du Ministère marocain de l’éducation nationale.

4 octobre 1967

Scission au sein du Mouvement Populaire. Ce parti politique historique composé de notables ruraux et essentiellement berbères est resté loyaliste. Aherdane conserve la direction du MP et Khatib créée un parti dissident, le MPC.

11 novembre 1967

Ben Seddik, secrétaire général de l’UMT, coupable en pleine guerre des 6 jours, d’accusations « pro-sionistes » à l’égard du gouvernement, est condamné à 18 mois de prison par la cour d’appel.

29 décembre 1967

Le ministre des Finances, Mamoun Tahiri, présente un « modeste budget de convalescence » selon ses propres termes. Après une année d’« austérité positive », on constate cependant un assainissement financier.

15 janvier 1968

Décès de Mgr Amédée Lefèvre, archevêque de Rabat, qui avait l’estime des Marocains pour s’être prononcé en faveur de l’indépendance pendant les années 1950.

3 mars 1968

Dans son discours du trône, le roi Hassan II insiste à nouveau très fermement sur l’importance primordiale de l’instruction religieuse pour les Marocains. L’opposition, et notamment l’Istiqlal, regrette que rien ne soit dit au sujet de la fin de l’état d’exception et de l’élaboration de la nouvelle constitution et des élections libres.

16, 17 et 18 mars 1968

La diva Egyptienne Oum Kalthoum fait une exceptionnelle série de trois concerts à Rabat au théâtre Mohammed V. Elle séjournera trois semaines au Maroc et laissera un souvenir impérissable aux milliers de spectateurs marocains chanceux qui auront pu l’entendre. Elle provoque des attroupement incroyables lors de ses visites dans les médinas notamment à Fès et Marrakech.
Les concerts sont retransmis à la radio et à la télévision et sont suivis par des millions de marocains.

8 avril 1968

Par décret, Hassan II renforce son contrôle sur les forces armées et institue une maison militaire royale dirigée par le général Mohamed Medbouh qui fut ancien ministre dans le gouvernement Ibrahim.

avril 1968

Hassan II entreprend un long voyage à l’étranger, au Proche Orient se rendant à Ankara, Téhéran, Riyad où il s’entretient avec le roi Hussein de Jordanie et le roi Fayçal d’Arabie Saoudite.

avril 1968

Emprunt forcé pour tous les Marocains, dont le taux va de 0,50 à 1,50 %, applicable aux revenus annuels selon leur importance.

1er mai 1968

Défilés de l’U.M.T. et de l’U.G.T.M. dans les principales villes du Maroc. Discours de M. Benaissa.

8 mai 1968

Débuts de nombreux remaniements ministériels qui durèrent toute l’année mais sans aucune signification politique hormis, sans doute, la nomination de M. Mohammed El-Fassi membre du comité exécutif de l’Istiqlal, au ministère des Affaires culturelles.

28 mai 1968

Le Conseil national de l’U.M.T. renouvelle son vœu de voir libérer Mahjoub Ben Seddiq et annonce une action en ce sens.

7 juin 1968

Pour le troisième anniversaire de l’état d’exception (7 juin 1965) l’Istiqlal demande la fin et des élections «libres» pour la désignation d’une nouvelle Chambre des représentants.

25 juin 1968

Nouvelle saisie de l’Opinion, journal de l’Istiqlal. Ces saisies seront très fréquentes pendant toute la durée de l’état d’exception.

7 juillet 1968

Nombreux meetings de travailleurs dans tout le Maroc pour la libération de Mahjoub BEN SEDDIQ.

8 juillet 1968

Naissance d’un nouveau groupement politique, le Parti de la libération et du socialisme (P.L.S.), qui n’est que le parti Communiste Marocain reconstitué.

12 juillet 1968

M. Mohamed El Fassi prend congé du Parti de l’Istiqlal.

17 juillet 1968

Congrès de l’U.N.E.M. à Rabat placé sous le signe de la « participation » et du soutien à la « lutte étudiante dans le monde ».

22 juillet 1968

A la suite d’une intervention de délégués de l’UMT devant le B. I. T. réclamant la mise en liberté provisoire de Mahjoub BEN SEDDIQ, arrestation de deux responsables syndicaux.

La Société Marocaine de Construction Automobile (SOMACA) sort de son usine de Casablanca la 1ère Simca 1100. L’usine en produira 29.268 exemplaires mais loin derrière la 4L 95.250 voitures construites, le best-seller, et la R12 38.850 voitures.

29 août 1968

Le Ministre de la jeunesse et des sports refuse à l’équipe marocaine de Football l’autorisation de se rendre à Mexico pour rencontrer l’équipe d’Israël dans le même groupe, aux jeux olympiques de Mexico. Le Ghana remplacera le Maroc.

21 septembre 1968

Dans une interview à l’Opinion, le Ministre de l’enseignement secondaire et technique déclare que d’ici 1973, le Maroc aura besoin de 30000 bacheliers alors que le plan n’en prévoit que 21700.

9  octobre 1968

Hassan II lance à l’occasion de la rentrée scolaire l’opération «écoles coraniques» : avant de fréquenter l’école primaire, les enfants marocains des deux sexes devront passer deux ans à l’école coranique pour recevoir une formation islamique de base indispensable aux Marocains.

17 octobre 1968

Le Ministre de l’enseignement secondaire et technique indique que les effectifs des élèves dans le second degré public dépasseront 260 000 élèves ce qui nécessitera le recrutement de 1435 professeurs français.

8 novembre 1968

Grève des étudiants de la faculté des lettres de Rabat et de l’Ecole normale supérieure suivie peu après des étudiants en droit de Rabat et de lettres et de droit de Fès.

13 novembre 1968

Par crainte d’une escalade de l’agitation étudiante à l’image de ce qui s’est passé en France, le Roi décide la création d’un Conseil supérieur de l’enseignement, l’édification de nouvelles facultés dans le cadre du nouveau plan quinquennal, et la marocanisation des cadres enseignants.

17 novembre 1968

A l’occasion des fêtes anniversaires de l’indépendance, le général OUFKIR est élevé au grade de lieutenant-général.

21 novembre 1968

La Faculté des lettres de Rabat est évacuée par la police mais par solidarité les étudiants de médecine et de sciences se mettent à leur tour en grève.

27 novembre 1968

La tentative de complot du 23 octobre 1963 à Marrakech est jugée à Rabat en novembre 1968. Le tribunal rendit son verdict le 14 janvier : condamnation à mort de quatre accusés dont trois étaient en fuite, dix peines de prison de durée diverse et deux acquittements.

1er décembre 1968

A l’occasion de l’anniversaire de la mort de MOHAMMED V, libération anticipée de M. Mahjoub BEN SEDDIQ, arrêté en juillet 1967, par mesure de grâce royale avec 43 autres condamnés qui sont libérés et 8 condamnés à mort grâciés.

31 décembre 1968

Le bilan économique de l’année 1968 est plutôt positif par rapport à 1967, notamment dû à la production agricole particulièrement favorisée par les conditions atmosphériques clémentes qui s’est accrue de manière générale de 30%, notamment la production céréalière qui a plus que doublé par rapport à 1967. L’extraction des phosphates (moitié des réserves mondiales) reste la principale richesse du Maroc, et représente le 1/4 des ressources en devises mais l’exportation des autres secteurs miniers régresse. La production d’énergie électrique totale dû à l’énergie hydro-électrique des nouveaux barrages s’est avérée en progression à la suite des précipitations importantes pendant l’année.
Le complexe chimique de Safi, conçu pour une capacité productive de 320000 tonnes d’engrais composés a atteint 300000 tonnes d’engrais. La SOMACA a fabriqué 11362 véhicules de tourisme et 3485 camions pour 9 constructeur différents. Si le Maroc s’enrichit, le peuple marocain ne profite pas de cet enrichissement. Sur le plan agricole, les ruraux souffrent de la concurrence très forte sur le marché international notamment espagnole et italienne pour les agrumes.  Le chômage atteint 50 % de la population sans grand espoir pour les années suivantes à cause d’une croissance démographique galopante qui laisse que peu de perspectives à la jeunesse notamment.
Enfin, la situation politique particulièrement tendue a fait fuir de nombreux salariés étrangers.

26 janvier 1969

A l’occasion des cérémonies de funérailles de Mhammed ben Abdelkrim, frère du héros rifain, décédé le 17 décembre 1968 un rassemblement d’hommes politiques et de tribus rifaines est prévu le 26 janvier. Les hommes politiques (Khatib et Aherdane, Bouabid et Mohammed ben el Hassan el-Ouezzani, ainsi que des dirigeants communistes, des chefs de l’Istiqlal et de l’ancienne armée de libération marocaine) se rassemblent, mais le rassemblement des tribus est interdit.

11 février 1969 et 9 mars 1969

Morts de Mhammed Zeghari, vice-président du conseil des ministres lors du 1er gouvernement après l’indépendance en 1955, et Driss Mhammedi, Ministre d’État dans le même gouvernement, deux figures du mouvement nationaliste marocain, signataires du manifeste du 11 janvier 1944, artisans de l’indépendance et collaborateurs directs de Mohammed V.

19 février 1969

Gréves des étudiants de la Fac de Lettres et de Droit suivie par les lycéens de Casablanca et des grandes villes du Maroc. Ces gréves et mouvements étudiants divers perdurent toute l’année 1969.

11 juillet 1969

Inauguration de la mosquée Al Sunna de Rabat après travaux et reconstitution de son minaret.

19 septembre 1969

Le parti PLS, reconstitution du parti communiste, est dissout et ses dirigeants condamnés à la prison par le tribunal de Rabat.

3 octobre 1969

Renouvellement des assemblées communales et municipales et des assemblées des provinces et de préfectures. L’UNFP ne participe pas à ces élections. Participation électorale de 70 % sauf dans les grandes villes où elle est inférieure.

6 octobre 1969

Ahmed Laraki est nommé 1er ministre tandis que les compétences de Oufkir ministre de l’intérieur sont accrues.

4 février 1970

A l’occasion de la visite de Hassan II à Paris, dégel des relations franco-marocaines.

20 février 1970

Ahmed Reda Guedira en désaccord avec Hassan II sur la politique étudiante quitte le gouvernement et il s’en suit un remaniement ministériel.

23 février 1970

Poursuite des grèves dans plusieurs facultés et établissements secondaires du royaume.

3 mars 1970

Les cosmonautes d’Apollo XII arrivent à Rabat oû ils assistent à la Fête du Trône.

4 mars 1970

Le Ministre de l’Education lance un ultimatum aux élèves du secondaire pour la reprise des cours sous peine d’exclusion. L’UNEM demande la reprise des cours.

15 mars 1970

Au cours du colloque d’Ifrane sur l’enseignement, Hassan II décide de réintégrer 784 élèves exclus à la suite des gréves.

31 mars 1970

Inauguration du 1er vol de la Royal Air Inter.

28 avril 1970

Le journal français « Le Figaro » fait état de la découverte d’un complot baasiste contre Hassan II.

20 mai 1970

Le gouvernement demande la cessation des grèves étudiantes.

24 mai 1970

Le Parti de l ‘Istiqlal lance un appel national pour un programme d’urgence : levée de l’état d’exception, restitution des terres aux paysans, participation des ouvriers à la gestion des entreprises et libération des territoires spoliés.

27 mai 1970

Décès de Abdelkhalek TORRES, héros de la guerre d’indépendance.

8 juillet 1970

Hassan II déclare la fin de l’état d’exception et fixe au 24 juillet la date du référendum pour une nouvelle constitution modifiant celle de 1962.

19 juillet 1970

L’U.N.F.P., l’Istiqlal , l’U.M.T. et l’U.G.E.M. se prononcent contre le projet de constitution. Seul le Mouvement Populaire (MP) se prononce favorablement.

25 juillet 1970

Proclamation des résultats officiels du Référendum. La Constitution a été approuvée à la quasi unanimité.

Août 1970

Création du parti politique Ilal Amam (issu essentiellement du PCM) d’inspiration marxiste léniniste et du premier parti islamiste, la Chabiba islamiya (Jeunesse islamique) d’Abdelkrim Moutiî, à l’origine du parti PJD.
Constitution dans le même temps du bloc national la Koutla, alliance de l’Istiqlâl et de l’UNFP.

21 août 1970

Elections législatives au suffrage indirect auxquelles ne participent ni l’Istiqlal ni l’UNFP. En représailles, le gouvernement saisit la presse d’opposition à plusieurs reprises et encourage la création de nombreux journaux pour briser le monopole de la presse quotidienne détenue par l’Istiqlal. La participation à ces élections aurait atteint plus de 86 %.

7 août 1970

Mohamed Benhima ministre de l’agriculture et Mohamed Imani ministre des Travaux Publics sont démis de leur fonction. Benhima reviendra au gouvernement le 12 avril 1972.

25 septembre 1970

Publication d’une circulaire ministérielle prévoyant pour la rentrée d’octobre l’arabisation de la philosophie, de la géographie et de l’histoire, dans le secondaire et le technique.

2 octobre 1970

Ahmed Osman beau-frère du roi et Ahmed Bahnini font leur retour au gouvernement.

17 novembre 1970

Le général MEZZIANE Ministre d’État devient le 1er Maréchal marocain.

28 novembre 1970

Soulèvement populaire rural contre la réforme agraire à Souk El Tleta du Gharb qui fait 5 morts.

3 décembre 1970

L’Istiqlal se déclare solidaire de M. El YAZGHI, dont on est sans nouvelles depuis le 16 octobre 1970. 

7 décembre 1970

La police judiciaire, la police de Casablanca annonce l’arrestation de M. EL YAZGHI.

 

Pin It on Pinterest

Share This

Partagez cette page avec vos amis...

Protected by Copyscape