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Quartier Habous Diour Jamaâ – patrimoine mondial de l’UNESCO
A moins d’un kilomètre de Bab El Had et tout proche du jardin d’essais se trouve un curieux quartier dénommé Diour Jamaâ. Ce quartier Habous a été réalisé à partir de 1917 jusqu’au début des années 1930. Oeuvre intellectuelle pure des architectes de l’autorité coloniale, ce quartier a été le fruit d’exercices de style divers, tous recherchant à atteindre la pureté du style des habitations de la médina de Rabat. Il até retenu parmi les sites classés “patrimoine mondial de l’UNESCO”.
Ce quartier, bien Habous, était réservé lors de sa réalisation à la location et destiné aux employés marocains de classe supérieure travaillant la plupart dans les administrations toutes proches. Comparable au quartier Habous de Casablanca, il n’en possède toutefois pas la couleur.
Laprade en fut le principal architecte et avec lui tous ceux de son école. Soyons francs, le quartier Diour Jamaa n’est pas la nouvelle médina de Rabat et sauf si on est féru d’architecture, sa visite ne vous transcendera pas, autant pour cela visiter la médina de Rabat. Vous aurez cependant, et dans un excellent état, le condensé urbain de ce que vous trouverez plus difficilement dans la médina : système de ruelles, de sabats et d’impasses, pierres de gré dunaires, façades aveugles, portes morisques, portes cloutées, auvents en bois ouvragé peint etc. Tout ce qui constitue la structure d’une médina traditionnelle mais datant du XXème siècle.
Dans les années 1940, Michel Ecochard directeur du service de l’urbanisme de Rabat en opposition avec l’Inspection des Monuments historiques, dirigée par l’historien Henri Terrasse, a voulu créer lui aussi un ensemble comparable, situé dans le quartier Yacoub El Mansour, mais selon des méthodes de construction strictement différentes, entièrement en béton. La cité Ecochard n’a pas été retenue parmi les sites classés.
Si vous jetez un coup d’oeil sur l’avenue Hassan II, vous pourrez admirer, presque en face de Diour Jamaâ, un aspect différent mais très représentatif de l’art moderne du XXI ème siècle : sur un pignon d’immeuble une toile de rue superbe de l’artiste argentin Jaz inspirée par la “Lucha Libre” (catch mexicain), clin d’oeil d’un artiste contemporain à ses précécesseurs du XXème siècle, sans doute plus traditionnalistes.